Retour à Medemblik

 Nous étions trois Français à Medemblik en 2015 pour un Mondial qui s’était déroulé dans des conditions dantesques. Un coup de vent de force 10 avait mis hors-jeu une douzaine de bateaux dès les opérations de jauge, et le vent avait oscillé ensuite entre la force 5 et la force 7, entraînant l’annulation de plusieurs manches et, pour celles qui avaient pu être courues, beaucoup de casse !

Il en a été autrement pour l’Open des Pays-Bas, qui s’est déroulé dans les mêmes eaux du 14 au 16 septembre 2018 et a réuni vingt-et-un bateaux parmi lesquels six étrangers : le vent a certes atteint plus de 20 nœuds le troisième jour dans les rafales, mais il est resté modéré les deux premiers jours. Seule constante, trois ans après : son irrégularité ! – une irrégularité guère étonnante pour un vent de terre, lui-même brassé par les éoliennes qui bordent la côte, et qui était d’autant plus grande que les parcours étaient mouillés tout près de celle-ci.

Elle n’a pas empêché cependant Paul Verhallen de signer cinq victoires de manches et de l’emporter très nettement au général, suivi à bonne distance par Dirk Lafleur et Rene Heynen. L’auteur de ces lignes, neuvième, avoue moins de facilité. Les secrets du site lui sont demeurés souvent impénétrables. Il a trouvé une consolation néanmoins dans la qualité de l’organisation et dans la chaleur de l’accueil, marqué notamment par le très bon dîner servi dans l’atmosphère médiévale du château Radboud.

Medemblik recevra de nouveau en 2020 les Contenderistes du monde entier. Ce sera un an après Quiberon. Nul doute que les Français y viendront ou y reviendront nombreux.

Jérôme Porée FRA-13